ÉPIPHANIE – La triple manifestation du Fils de Dieu

OBJET DU TEMPS DE L’ÉPIPHANIE

Je crois qu’il est à propos de vous rappeler tout d’abord, chrétiens, ce que signifie ce mot « Épiphanie ». C’est un mot qui vient de la langue grecque, et qui veut dire « manifestation ». Or l’Église se sert de cette expression pour désigner le jour où elle célèbre, dans une même solennité, le souvenir des trois circonstances suivantes où Notre Seigneur Jésus-Christ s’est manifesté comme Dieu aux yeux des hommes.

L’Étoile a conduit l’âme à la foi, l’Eau du Jourdain lui a conféré la pureté, le Festin nuptial l’unit à son Dieu.

L’ADORATION DES MAGES - Épiphanie
L’ADORATION DES MAGES

L’ADORATION DES MAGES – Épiphanie

La première de ces circonstances, ce fut lorsque, peu de temps après sa naissance dans l’étable de Bethléem, il y appela, au moyen d’une étoile extraordinaire et miraculeuse, les roi-mages, qui vinrent du fond de l’Orient lui offrir leurs très parfaites adorations. Mais le Sauveur ne se manifesta pas moins aux Mages comme Dieu par le miracle de son abaissement que par le miracle de l’étoile conductrice. A la vue de la faiblesse de l’Enfant, de la pauvreté de la Mère, du dénuement de l’habitation, « ils comprennent, dit un pieu écrivain, que le Dieu éternel, voulant visiter les hommes, et leur montrer son amour, devait descendre jusqu’à eux, et si bas, qu’il n’y eut aucun degré de la misère humaine qu’il n’eût sondé et connu par Lui-même. Instruits, par leur propre coeur, de la profondeur de cette plaie d’orgueil qui nous ronge, ils ont senti que le remède devait être aussi extrême que le mal, et dans cet abaissement inouï, ils ont reconnu tout d’abord la pensée et l’action d’un Dieu. Israël attend un Messie glorieux et tout éclatant de gloire mondaine ; les Mages, au contraire, reconnaissent ce Messie à l’humilité, à la pauvreté qui l’entourent : c’est pourquoi, subjugués par la force de Dieu, ils se prosternent et adorent, dans l’admiration et l’amour. »

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LE BAPTÊME DE NOTRE-SEIGNEUR PAR JEAN-BAPTISTE - Épiphanie
LE BAPTÊME DE NOTRE-SEIGNEUR PAR JEAN-BAPTISTE – Épiphanie

LE BAPTÊME DE NOTRE-SEIGNEUR PAR JEAN-BAPTISTE – Épiphanie

La deuxième circonstance où Notre-Seigneur s’est manifesté comme Dieu aux hommes, ce fut lorsque, voulant commencer la prédication de son Évangile, il se rendit sur les bords du Jourdain pour s’y faire baptiser par saint Jean-Baptiste.

L’Église rend grâces à Dieu de nous avoir donné, après l’Étoile de la foi qui nous illumine, l’Eau puissante qui emporte nos souillures. Car ce n’est pas pour se laver que Jésus est descendu dans les eaux du Jourdain, mais pour purifier ces eaux elles-mêmes et leur communiquer, par son contact, la vertu de nous purifier à notre tour dans le Baptême.

Jean le vit venir et il dit : « Voici l’Agneau de Dieu, celui qui ôte les péchés du monde ».

Voilà un témoignage plus imposant que celui de Jean, c’est le témoignage de la colombe qui vient se reposer sur Jésus-Christ. Le Dieu de toute majesté fit retentir son tonnerre, le Seigneur s’est fait entendre sur les grandes eaux : « Au même instant on entendit une voix du ciel qui dit : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances« .

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LES NOCES DE CANA - Épiphanie
LES NOCES DE CANA – Épiphanie

LES NOCES DE CANA

Notre Seigneur va pour la troisième fois, se manifester comme Dieu. Mais tandis que dans les deux circonstances précédentes, il paraissait ne pas agir lui-même, mais semblait plutôt laisser montrer sa divinité, d’abord par l’étoile miraculeuse, puis par jean et par la voix du ciel, ici, c’est directement et personnellement qu’il va se manifester, en faisant paraître en lui la toute-puissance qui n’appartient qu’à Dieu seul. Au milieu d’un festin de Noce à Cana en Galilée, où Jésus avait été invité avec sa Mère Marie et ses disciples, le vin vint à manquer. Marie dit à Jésus : « Ils n’ont point de vin ». « Faites tout ce qu’il vous prescrira ». Or il y avait là six grands vases de pierre, six urnes qui étaient vides. Et Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez-les d’eau ». Et ceux-ci les remplirent jusqu’au bord. Alors Jésus ajouta : Puisez maintenant, et portez au maître du festin.

Et le maître d’hôtel, ayant goûté le liquide qui lui était présenté, et qui ne savait pas avoir été de l’eau, trouva que c’était du vin, et un vin exquis, car il dit à l’époux : « Tous les autres ont coutume de servir d’abord le meilleur vin, et quand l’échauffement des convives ne leur permet plus de discerner ce qu’ils boivent, on sert une qualité inférieure. Pour vous, au contraire, vous avez tenu le bon vin en réserve jusqu’à ce moment ». Quel ne dut pas être l’étonnement de l’époux, en entendant ces paroles, car il savait, lui, qu’il n’avait plus de vin, ni bon ni mauvais !

Quant aux disciples de Jésus, l’ayant vu « manifester ainsi sa Gloire », dit l’Évangile, à partir de ce moment, « ils crurent en lui ».

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Conclusion

Tels sont chrétiens, les trois mystères que l’Église célèbre et honore le jour que nous appelons l’Épiphanie, et dans tout le temps qui suit ce jour jusqu’à la Septuagésime.

L’Église a réuni ensemble ces trois mystères, parce que le but en est le même, c’est-à-dire parce que tous les trois ont fait connaître, à ceux qui en ont été témoins, que Jésus-Christ était Dieu, ou autrement, parce que tous les trois ont manifesté sa divinité.

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